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Les sables de la mer de John Cowper Powys : une visite
[ ⇒ suite... ]
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L'homme n'est qu'un maillon d'une longue chaîne évolutive
en spirale, et non son aboutissement.
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"LES VARECHS"
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Tout en traversant l'Esplanade, Skald souleva son épais
jersey bleu marine, enfonça la main dans la poche droite de
son pantalon et ses doigts se crispèrent sur la surface
lisse et dure d'un très gros galet.(...)
Dès qu'il parvint au port, l'homme tourna à gauche et
suivit le quai en direction de la mer. Il avançait
lentement entre les rails du petit train qui conduisait les
voyageurs de la gare au poste d'amarrage des paquebots.(...)
Sa casquette de marin rejetée très en arrière et ses mains
dans ses poches, Skald avançait à enjambées
précautionneuses. Le vent, à cet endroit, soufflait contre
lui par grandes rafales brutales et la marée, dans le port,
lançait un noir assaut de clapotements.(...)
Skald s'arrêta devant une des plus anciennes des petites
maisons patinées par le temps qui donnaient sur le port.
Au-dessus de la porte étroite, "Les Varechs", s'inscrivait
avec des enjolivures. Une fenêtre était éclairée — une
grande baie d'où on pouvait voir l'entrée du port — et
Skald posait à peine le pied sur les marches de briques
conduisant au seuil, qu'un rideau de mousseline retombait,
lâché par une main osseuse qui l'avait tenu écarté.
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